Je suis récemment tombé sur un excellent article de La Tribune, relatant les propos du mathématicien Cédric Villani lors du forum Artificial Intelligence Marseille (AIM). Sa prise de parole m’a fait sourire (avec une touche d’approbation cynique, je l’avoue !) lorsqu’il a décrit la « superintelligence » comme une manière surtout efficace de récupérer des « super milliards » d’investissements.
Villani pointe une réalité importante : bien sûr, les intelligences artificielles actuelles sont capables de performances remarquables, qu’il s’agisse du diagnostic médical ou de performance au jeu de Go. Mais lorsqu’on parle d’une « superintelligence » capable de raisonner et de penser comme un humain, avec émotions et conscience, le doute reste permis. Ce serait plutôt, selon lui et d’autres experts cités comme Aurélie Jean et Edouard Grave, une manière astucieuse de capter l’attention (et les financements).
Au-delà du buzz marketing et des super milliards en jeu, cette réflexion nous rappelle que derrière les avancées impressionnantes de l’IA, il y a aussi une responsabilité éthique : quel est l’impact environnemental, sociétal et démocratique de ces technologies ? Quelle est la finalité réelle derrière l’hyperintelligence promise par certains entrepreneurs et leaders technologiques ?
Personnellement, j’apprécie particulièrement cette invitation à garder un regard critique face à ces annonces grandiloquentes tout en rappelant ce qui fait la spécificité de l’être humain (sa conscience, ses émotions et sa volonté par exemple), sans pour autant nier les véritables progrès et bénéfices de l’IA.
Et vous, êtes-vous plutôt « believers », « sceptiques », ou quelque part entre les deux ?
Découvrez l’article complet ici : https://latribune.fr/technos-medias/informatique/pour-cedric-villani-la-superintelligence-c-est-une-facon-de-recuperer-des-super-milliards-1011684.html